Sadane Sow, une femme de 37 ans, a été brutalement assassinée jeudi dernier à Amaly, un village de la commune de Téssékré, dans le département de Linguère. Ce féminicide, perpétré dans des conditions atroces, met une fois de plus en lumière les violences extrêmes que subissent les femmes, souvent aux mains de proches censés les protéger.
La victime a été sauvagement tuée à coups de machette par son mari, G. Sow, âgé de 50 ans, selon les premières informations relayées par Vox Populi. Les circonstances du crime révèlent une préméditation glaçante. L’homme aurait feint des douleurs abdominales pour inciter son épouse à l’accompagner au poste de santé d’Amaly. Sur le trajet, derrière un buisson isolé, il l’a violemment attaquée avec une machette, mettant fin à ses jours.
Ce meurtre, loin d’être un cas isolé, illustre les dynamiques de pouvoir et de contrôle exercées par des partenaires dans un cadre patriarcal qui normalise, voire excuse, les violences faites aux femmes. Ces actes, souvent qualifiés de « drames conjugaux », doivent être nommés pour ce qu’ils sont : des féminicides, c’est-à-dire des crimes fondés sur le genre et enracinés dans des inégalités systémiques.
Après avoir commis son crime, le suspect a tenté de fuir et de se soustraire à la justice en se réfugiant dans un village voisin. Grâce à l’intervention de la gendarmerie, il a été localisé, arrêté et placé en garde à vue à la brigade de Yang-Yang.
Le corps de Sadane Sow repose désormais à la morgue du centre de santé Élisabeth Diouf de Dahra, mais son histoire ne doit pas être réduite à une simple statistique ou un fait divers. Son assassinat appelle à une réflexion collective et à une action urgente pour protéger les femmes et mettre fin aux violences de genre.
Cette tragédie souligne également l’importance d’un système judiciaire et social qui écoute, soutient et protège les victimes de violences conjugales. Nous ne pouvons pas continuer à normaliser ou minimiser ces crimes. La lutte pour les droits des femmes et contre les violences de genre doit être au cœur des priorités de notre société.
Sadane Sow laisse derrière elle des proches endeuillés et une communauté choquée. Sa mémoire nous rappelle que chaque femme a le droit de vivre sans peur, sans violence et dans le respect de sa dignité. C’est un appel urgent à briser le silence, à nommer ces violences et à exiger des politiques publiques qui mettent un terme à ces injustices.
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